Makrout algérien
Quand j’étais petite, les makrout faisaient leur apparition comme des trésors sucrés. Que ce soit pour une fête religieuse familiale, ou simplement parce qu’on avait besoin de douceur, ils prenaient vie dans les mains agiles de ma mère ou d’une tante. Je me souviens du parfum de semoule grillée et de fleur d’oranger qui emplissait la maison. En grandissant, j’ai appris à les façonner moi aussi, comme pour prolonger ces instants de chaleur familiale.
Couscous algérien traditionnel
Il y a des plats qui rassemblent, qui racontent l’histoire d’une famille mieux que les mots. Le couscous, chez nous, était un événement : il marquait les vendredis, les fêtes, les retrouvailles. Préparé avec patience, servi dans le grand plat familial, il nous réunissait autour de la table, unis par les parfums d’épices et de légumes fondants. Quand je le prépare aujourd’hui, je mesure combien ce plat porte en lui toute la richesse de mon héritage algérien.
Tajine aux olives
Le tajine aux olives de ma maman est l’un des plats que je refais le plus souvent. À chaque fois, c’est un peu d’elle, d’Oran, de notre mémoire familiale que je fais mijoter. Le parfum des épices, la douceur du poulet fondant, l’acidité légère des olives… Mes amis s’en régalent, et moi, je m’y ressource. C’est un plat simple, mais chargé de sens, un vrai pont entre mon héritage algérien et ma cuisine d’aujourd’hui.
Tarte au citron meringuée
Entre l’acidité franche du citron et la douceur aérienne de la meringue, la tarte au citron meringuée incarne l’un des plus beaux équilibres de la pâtisserie française. C’est un dessert raffiné, mais profondément attachant. Pour moi, elle a été une révélation : une gourmandise qui, comme mon histoire, marie contraste et harmonie. La découvrir à Lyon fut une initiation à la pâtisserie française, une émotion de précision et de légèreté.
Gratin dauphinois
Le gratin dauphinois, c’est l’odeur du four un dimanche midi, la douceur des repas qui réchauffent les cœurs. À Lyon, j’ai découvert ce classique venu du Dauphiné, plat de pommes de terre lentement confites dans la crème et le lait, à la texture fondante, presque soyeuse. À la fois humble et noble, ce gratin est une des premières recettes françaises que j’ai aimées comme un signe d’accueil, un vrai goût d’ancrage.
Quenelles lyonnaises maison
Les quenelles, c’est plus qu’un plat à Lyon : c’est une madeleine salée, un souvenir d’enfance gravé dans les cuisines chaleureuses des bouchons lyonnais. Gonflées, dorées, nappées d’une sauce onctueuse, elles incarnent la richesse de la cuisine française populaire et généreuse. Pour moi, les quenelles sont une trace douce et réconfortante de mon passage à Lyon, entre découvertes gastronomiques et construction identitaire.
Knafeh : douceur syrienne au fromage filant
La knafeh est un dessert incontournable de la cuisine syrienne et du Levant, réputé pour sa texture croustillante et fondante, son goût sucré et sa garniture généreuse de fromage fondant. Ce gâteau de pâte fine (kataïef ou kadaïf) imbibé de sirop parfumé au citron et à la fleur d’oranger est une célébration de douceur et de tradition.
Mloukhiyeh syrienne traditionnelle avec riz
La Mloukhiyeh est un plat emblématique de la cuisine syrienne, symbole de convivialité et de partage. Ce ragoût vert, préparé avec des feuilles de Corètes, mijote lentement pour offrir une texture onctueuse et un goût unique, légèrement herbacé. Accompagnée de riz parfumé, la Mloukhiyeh est un véritable voyage au cœur des saveurs de Syrie.
Kebbeh d’Alep
La kebbeh d’Alep, ou kebbeh bel saniyeh, est différente des autres. Elle ne se frit pas en boulettes. Elle se façonne en deux couches de pâte fine à base de boulgour et de viande, renfermant un cœur fondant aux oignons caramélisés, pignons et viande hachée. Elle est cuite au four, tranchée en losanges comme un gâteau. Elle est belle, fière, complexe. Comme Alep.